CONSTRUIRE LE TRACE DES DANSEURS

A partir des mouvements dessinés par la chorégraphie, une construction de lignes se met en place dans l’espace. La scène est constituée par un espace public dans lequel est installée une structure légère de cordes. Le mouvement des danseurs au fur et à mesure de l’intervention apparait avec la trace des cordes. Après le passage des danseurs, il reste un dessin des trajectoires emmêlées comme un souvenir qui marquera la mémoire du lieu de la représentation. Ces mouvements construisent une autre vision de ce site urbain et invite à l’imagination.

Conception des agrès / Retouramont / 2010

DES DANSEURS AUGMENTES DANS LA VILLE

La commande est celle d’un chorégraphe pour se déplacer dans la ville avec les logiques de la danse et celles de l’urbain. L’agrès devra évoluer au sol sans moteur ni roues, c’est l’action des artistes qui l’habitent qui le mettra en mouvement. Plusieurs modes d’évolutions devront être possibles générant des trajectoires différentes : la ligne droite, le cercle... La chorégraphie urbaine donne à voir une capacité d’adaptation immédiate à une situation en perpétuel changement.

• Ce projet est l’occasion de mettre en œuvre des outils pour diversifier les moyens de se déplacer de manière active et de dessiner des parcours multiples dans l’espace public. Il s’agit d’interroger notre manière de bouger dans la ville, mais surtout d’interagir en mouvement avec elle. Il s’agit d’amplifier, d’augmenter le mouvement des danseurs. Les représentations ont été à Chalon dans la rue et la nuit blanche à Paris en 2021.

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DÉVELOPPER LA LIBERTÉ DE MOUVEMENT DANS LE GRAND PARIS

Missionnée par le ministère de la Culture et de la Communication et le Bureau de la recherche architecturale, urbaine et paysagère, l’équipe d’AP5 a été chargée de la programmation, de l’organisation, de l’accessibilité et de la lisibilité de l’événement 24h Chrono sur le thème de la mobilité. La découverte des sites et les parcours d’accès sont des invitations à visiter le Grand Paris. La diversité des interventions sur des sites aux ambiances variées se retrouve également sur l’infinité des parcours pour rejoindre cette « boucle temporelle ». Outre les transports en commun et les autoroutes, les déplacements restent à inventer entre et sur ces sites du futur Grand Paris.

Quatre profils ont été imaginés pour parcourir ce vaste territoire, de l’hyperactif pressé en voiture, au sportif autonome, en passant par l’ami des réseaux et le promeneur. Chacun invente son parcours confortable. La manifestation, qui a regroupé plus de 2 000 personnes, a permis de tester à l’échelle 1 la réalité des parcours et les tactiques de mobilité des usagers. L’autonomie, la réactivité, la gestion du temps, la curiosité et la capacité à mixer les usagers ont construit les libertés de mouvement dans la grande ville.

Chorégraphie urbaine / Avec les équipes et les laboratoires d’architectures participant à la manifestation publique, l’atelier international du grand Paris et la Cité de l’architecture et du Patrimoine / 2013

CHANGER LE POINT DE VUE POUR TRANSFORMER LE QUOTIDIEN ET LE TERRITOIRE

Périphérock est un projet d’intervention sur le boulevard périphérique, lieu symbolique de liaison entre Paris et ses alentours. C’est l’occasion de transformer cet espace de relations. Laisser les voies aux piétons et concevoir des concerts sont les moyens de ce projet. Au sein d’une équipe pluridisciplinaire, la mission a consisté à définir le projet, autant dans son contexte urbain (histoire, géographie, fonctionnement, configurations spatiales) que dans l’imaginaire de la ville contemporaine. Ce projet montre, un jour, le boulevard périphérique à travers une nouvelle pratique qui permet d’imaginer, plus tard, d’autres possibles pour ce territoire aujourd’hui exclusif.

Etude de faisabilité / Mission An 2000, Ministère de la Culture (DAPA), Paris Quartier d’été / 1999/2000

MARCHE EXPLORATOIRE ENTRE DEUX VILLES

À la recherche des nouveaux territoires de la périphérie parisienne, une collaboration avec le collectif d'architectes Stalker a conduit à tracer un parcours de visite tout au long d'une ligne transversale entre Paris et Roissy. Des espaces singuliers ont été découverts et parfois labellisés "architecture urbaine" par un tag. Plusieurs détours ont été nécessaires, mais les traces d’un passage humain ont été trouvées au bout de chaque impasse.

Manifeste / Stalker, AU 33 / 1997

TESTS DES USAGES SUR UN ESPACE URBAIN-FERROVIAIRE

L’espace de la petite ceinture de Paris est aujourd’hui fragile et invisible. Une ouverture au public permet de découvrir un nouvel espace de la ville tout en respectant ses qualités. Comment inclure de nouveaux usages sans perdre ceux existants ? Des propositions sont faites avec des solutions réversibles et alternatives.

Programmation et réalisation d’interventions / SNCF, Ville de Paris, Gepc, AU 33 / 1997

RENDRE SENSIBLE LE CAHIER DES CHARGES DE L'ESPACE PUBLIC

En organisant une rencontre d’un jour entre un élu et un artiste dans 12 villes de France, un dialogue s’engage pour envisager la ville de façon plus libre et sensible. Différentes perceptions se révèlent et des préoccupations intimes émergent pour donner corps aux images urbaines.

Conseil scientifique et mise en place du processus / Lieux publics, Villes / 2002/2006

INTERVENTION AVEC DES DANSEURS DANS L’ESPACE URBAIN EN TRANSFORMATION

Une “exploration chorégraphique” du territoire urbain par la compagnie de danse contemporaine et le groupe Architecture Urbaine ¬ 33” a été engagée. Le projet “Traversée urbaine” vise à permettre la compréhension des différentes logiques territoriales à l’oeuvre dans la constitution d’un espace urbain ainsi qu'à construire une intervention qui les rende perceptibles et sensibles. Par la présence humaine dans un espace de limite et en devenir, l’intention est de transformer une situation pour en explorer les limites. Le croisement de l’A 86, du canal Saint Denis, de la Rd 30 et de la voie ferrée du RER est choisi comme lieu de l’expérience.

La mise en oeuvre même du projet (conception, autorisation, régulation, communication, financement…) met en relation des acteurs territoriaux qui se partagent les pouvoirs en ce lieu donné, où se croisent physiquement des réseaux de circulations sans se mélanger. Les différents territoires, organisés dans les trois dimensions, sont tels qu’en ce lieu invisible de la ville contemporaine, voisinent des enjeux d’échelles et de natures indépendants.

Cette intervention ludique, poétique, voir politique, invite à découvrir de nouveaux territoires publics à travers l’évolution des danseurs dans l’espace urbain. L’ambition pour ces espaces-impasses est d’inviter à les imaginer comme terrains de liberté, comme lieux de devenir.

Exploration et chorégraphie in situ / Rendez-vous de l’Architecture Transforma(c)tions, Commissaire Yves Lion, Ministère de la Culture / 2000